L’obésité adulte concerne les personnes âgées de 18 ans et plus présentant un IMC supérieur à 30 kg/m2. On classe ensuite l’obésité en 3 grades selon la valeur de l’IMC.
Valeur IMC | Profil individu |
< 18,5 | Maigreur |
18,5 – 25 | Poids normal |
25 – 30 | Surpoids |
30 – 35 | Obésité de grade 1 (ou « obésité simple ») |
35 – 40 | Obésité de grade 2 (ou « obésité sévère ») |
> 40 | Obésité de grade 3 (ou « obésité massive », ou « obésité morbide » c’est-à-dire à grand risque d’apparition de complications) |
NB : Après 65 ans, l’IMC normal se situe autour de 27.
Outre le calcul de l’IMC, il est important également de connaitre la répartition de la masse grasse. On parlera volontiers d’obésité gynoïde et d’obésité androïde.
La mesure du tour de taille permet d’évaluer l’excès de graisse intra-abdominale, c’est l’indice qui reflète le mieux le risque de maladies métaboliques (diabète, cholestérol…) et de maladies cardiovasculaires. Ce risque est plus important lorsque le tour de taille est supérieur à 80 cm chez la femme et supérieur à 94 cm chez l’homme. Ainsi, pour un même IMC, le risque pour la santé est différent d’un individu à l’autre.
Epidémiologie
En France, la prévalence de l’obésité chez l’adulte est de 17%, ce qui représente plus de 8 millions de personnes.
Le surpoids touche plus de 30% de la population. Ainsi, près d’1 français sur 2 est concerné par le surpoids et/ou l’obésité.
Complications
Prise en charge
Les causes de la prise de poids étant multiples, la prise en charge doit être globale et pluridisciplinaire et ne pas se résumer à de simples conseils diététiques :
- La prise en charge médicale
Le rôle du médecin nutritionniste est d’effectuer un bilan initial avec l’équipe pluridisciplinaire afin de rechercher les causes et les éventuelles complications de l’obésité, puis de vous orienter vers une prise en charge adaptée, personnalisée. Le bilan initial comporte un examen clinique, des bilans biologiques ainsi que des examens complémentaires et avis spécialisés si nécessaires.
- L’approche diététique
Les études prouvent que les régimes restrictifs sont inefficaces à long terme et favorisent même l’apparition de Troubles du Comportement Alimentaire et de rebonds pondéraux (effet yoyo)
Pour en savoir plus :
Cliquez ici pour lire le rapport de l’Anses (dense mais complet). Pour aller à l’essentiel, nous vous conseillons de lire les conclusions : p83 et 84.
Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids : www.gros.org
- L’approche psychologique
La gestion des émotions peut être à l’origine d’une prise de poids mais cette prise de poids peut aussi entraîner des troubles psychologiques essentiellement exprimés par une mauvaise image de soi ou un trouble du fonctionnement social. Le travail avec le psychologue vise à identifier les éventuelles perturbations psychologiques causes ou conséquences de l’obésité, car il est impératif de les reconnaître et d’apprendre à y répondre autrement que par l’alimentation.
En cas de troubles de l’humeur importants, un suivi plus approfondi pourra s’avérer nécessaire.
- L’activité physique adaptée
Le manque d’activité physique et la sédentarité font partie des causes de l’obésité. Se remettre en action, et bouger davantage s’intègrent dans la prise en charge globale de l’obésité. Toutefois cela doit se faire de façon progressive, régulière et adaptée à votre état de santé et à vos difficultés (essoufflement, douleurs articulaires, difficultés de mobilité…).
Afin de connaître les structures et associations sportives adaptées proches de chez vous, rendez-vous sur le site de Sport Santé Bourgogne-Franche-Comté.
- Les médicaments
Il n’existe pas de médicament miracle pour maigrir. Actuellement, seul l’Orlistat est encore commercialisée (XENICAL®, sur prescription, et ALLI®, sans ordonnance). Ces produits diminuent l’absorption intestinale des graisses alimentaires, entrainant ainsi une diarrhée graisseuse. Ils ne sont pas dénués de risque pour autant (risque hépatique et rénal notamment).
- Les techniques chirurgicales
Pour en savoir plus, consultez notre page chirurgie.